L’entrepreneur qui a révolutionné la culture du riz au Sénégal: KORKA DIAW

Korka Diaw est un excellent exemple de persévérance, ayant surmonté les obstacles qui condamnaient autrefois ses pairs à devenir de simples femmes au foyer. C’est une héroïne à Richard-Toll, ayant débuté sa carrière dans le commerce avec un maigre capital de 10 000 francs CFA. Elle a commencé par vendre des vêtements usagés en 1976 et, avec ses économies, a acheté un réfrigérateur et a employé trois personnes pour vendre des glaces.

Quelques années plus tard, Korka Diaw décide de s’essayer au tissage et à la vente de textiles. Elle emploie des tisserands de Casamance et du Fouta pour fabriquer des tissus Mandjack, qu’elle vend à Richard-Toll, à Dakar et en Mauritanie. Avec ses économies croissantes, Korka a fixé ses objectifs plus haut et a ouvert une boutique vendant divers articles, notamment des ustensiles de cuisine, des matelas et des tissus.

Poussée par son ambition, Korka a décidé de s’aventurer dans l’agriculture, même si elle ne maîtrisait même pas les techniques les plus élémentaires. Elle se confie à son ami, feu Ndarao Diagne, qui lui prête 1,5 hectare de terre en 1991. Malgré de nombreux défis, Korka réussit à obtenir d’excellents rendements, faisant de cette activité un succès retentissant. Elle a décidé de poursuivre et d’étendre ses activités agricoles, et pour ce faire, elle a recherché des terres dans l’ancienne communauté rurale de Ronkh.

À l’époque, le PCR local lui avait accordé 30 hectares, mais malheureusement, ils ne convenaient qu’à la culture de légumes, alors que l’objectif principal de Korka était de produire du riz. Déçue mais pas découragée, Mme Diaw a soumis une nouvelle demande et obtenu 30 hectares supplémentaires, cette fois pour la culture du riz. Quelques années plus tard, elle agrandit son exploitation avec l’acquisition de 150 hectares supplémentaires.

Bien qu’elle ait suffisamment de terres pour réaliser son rêve, Korka a rencontré des problèmes de financement, un manque d’équipement agricole et a dû parcourir de longues distances à pied pour s’occuper de ses cultures. Les difficultés se sont poursuivies avec les pluies de contre-saison de 2000 et 2002 qui ont touché le nord du pays. Comme beaucoup d’autres agriculteurs, Korka a subi d’énormes pertes de production, mais son courage et sa ténacité n’ont jamais faibli. Elle relance ses activités de production et réussit à se faire un nom parmi les meilleurs producteurs de la vallée, grâce aux nombreux projets gouvernementaux qui équipent les producteurs.

Aujourd’hui, l’histoire de Korka est une success story. Elle dispose d’un important parc de matériel agricole, dont une moissonneuse-batteuse d’une valeur de 100 millions de francs CFA subventionnée par l’État, et un tracteur d’une valeur de plus de 40 millions de francs CFA. Comme toujours, elle a décidé d’essayer quelque chose de nouveau. Parallèlement à ses activités de production, elle s’est lancée dans la transformation en ouvrant une unité de transformation du riz en 2008. Les débuts ont été difficiles car l’unité manquait d’équipements essentiels, comme une machine de tri et de nettoyage, ce qui entraînait un riz de mauvaise qualité. Cependant, armée de sa ténacité, elle a acquis une rizerie de grande qualité d’une valeur de plus de 100 millions de francs CFA, lui permettant de produire et de vendre du riz de grande qualité sur le marché national.

La production de riz assure à elle seule l’emploi permanent de 38 personnes, et 28 personnes pour l’unité de transformation, créant 60 emplois directs en plus des centaines de travailleurs journaliers. Korka Diaw est une véritable chef d’entreprise, et ses réalisations dans la production de riz lui ont valu plusieurs prix, dont l’Ordre national du mérite agricole, l’Ordre national du Lion et la Médaille d’honneur. Son histoire témoigne du pouvoir de la détermination, du travail acharné et de la persévérance dans la réalisation de ses rêves, même face à des obstacles apparemment insurmontables.e

Aujourd’hui, l’histoire de Korka est une success story. Elle dispose d’un important parc de matériel agricole, dont une moissonneuse-batteuse d’une valeur de 100 millions de francs CFA subventionnée par l’État, et un tracteur d’une valeur de plus de 40 millions de francs CFA.

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